Le mouvement

Termes techniques

Néo-plasticisme, nom donné par Piet Mondrian à sa conception de l’art dès 1917 et adopté par Theo van Doesburg dans la revue De Stijl, préconisant l’utilisation exclusive de lignes horizontales et verticales, ainsi que l’utilisation des trois couleurs primaires (jaune, bleu et rouge) et des trois non couleurs (noir, gris et blanc) en aplats, affirmant ainsi un espace strictement bi-dimensionnel. Influencé par des idées théosophiques, cette réduction du langage plastique traduit la volonté de l’artiste de dépasser l’individuel et l’anecdotique pour atteindre l’universel et l’essentiel de l’art.

Elémentarisme, terme utilisé par Theo van Doesburg dans le Manifeste élémentairiste, publié dans la revue De Stijl en 1926, introduisant dans le langage néo-plastique la diagonale, ce qui mènera à la rupture avec Piet Mondrian.

De Stijl, revue et groupe d’artistes néerlandais réunissant peintres et architectes, dont Theo van Doesburg était membre cofondateur. Pieter Oud, Gerrit Rietveld, Bart van der Leck, Georges Vantongerloo, Vilmos Huszar et d’autres défendent l’esthétique austère du néo-plasticisme. La touche personnelle disparaît au profit d’un langage qui se veut universel. Elaborée d’abord pour le domaine de la peinture, les artistes utilisent cette esthétique aussi dans le domaine de l’architecture et de la création de meubles.

Dada, mouvement artistique et intellectuel apparu pendant la Première Guerre mondiale dès 1916 à Zurich et puis à New York et dans différentes villes allemandes par la suite. Révoltés par le désastre de la guerre, les artistes dada accusent le prétendu rationalisme scientifique ayant permis de conduire la civilisation européenne au bord de l’autodestruction. A ce rationalisme, des artistes comme Hans Jean Arp, Sophie Taeuber, Hugo Ball, Emmy Hennings, Tristan Tzara, Richard Huelsenbeck, Marcel Janco et d’autres proposent le subversif, le non sens, l’intuitif et l’impertinent. Pacifistes et iconoclastes, les artistes dadaïstes organisent des soirées où spectacle de marionnettes, danse, poèmes proclamés, musiques improvisées déroutent le public. Ils publient des revues, font des photomontages, dénoncent tout ce qui peut être considéré comme une entrave à la liberté. Intégrant le hasard dans le processus créatif, ils s’intéressent à des formes d’art non orthodoxes et souvent éphémères. Dada est une attitude et non un style. En 1921 il donnera l’impulsion au
surréalisme.